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Dans ce court texte paru dans le Journal Dissidence (été 1982, Saint-Tite, Québec), l’auteur «D.R.» énumère -très sommairement- en 5 points ce qu’est l’anarcho-syndicalisme.
D’entrée de jeu, on place «syndicalisme révolutionnaire» comme synonyme pour «anarcho-syndicalisme». Cet amalgame contribue à masquer les conflits qui ont existés entre syndicalistes révolutionnaires et anarcho-syndicalistes, particulièrement en Argentine et en France (c’est une autre histoire). Malgré cela, s’en suit les prises de positions typiquement anarcho-syndicalistes: lutte contre les partis et le parlementarisme ainsi que l’abolition du salariat, de l’État (même socialiste) et du capitalisme par l’action révolutionnaire de la classe ouvrière organisée en syndicats. «Ces syndicats doivent être des fédérations libres de conseils ouvriers autonomes et bien organisés, regroupés en confédérations chargées d’administrer une société autogérée à tous les niveaux.» À noter aussi qu’on y rejette la signature de conventions collectives à la faveur de l’action directe: «Pas de marchandage avec les patrons, pas de conventions signées. L’amélioration des conditions de travail sont le résultat des grèves, boycotts ou sabotages. Comme les conditions de vie peuvent se détériorer à tout moment: finies les interminables procédures de griefs…» Le texte se termine avec une volonté de révolution sociale: «L’action directe la plus importante est la grève générale et expropriatrice (proposée d’ailleurs en premier lieu par les anarchistes). Elle a lieu lorsque la majorité des travailleurs (euses) d’une région décident d’y participer. C’est en fait une révolution sociale car le contrôle économique passe alors chez les ouvriers (ères).»
Lire aussi «Vers l’anarcho-syndicalisme : quelques pistes» aussi du Journal Dissidence

L’Anarcho-syndicalisme: les principes