COPEL : Une histoire de révolte et de dignité
Réalisation : Des ex-prisonniers sociaux COPEL
Année : Novembre 2017
Durée : 90 minutes
Langue : espagnol
Sous-titres : français
Licence : Creative Commons
Contact : copeldocumental@gmail.com
À la mort de Franco, la démocratisation du régime dictatorial n’est pas octroyée gentiment par le pouvoir, mais imposée par la base grâce à une multitude de mouvements revendicatifs, à commencer par des grèves sauvages organisées par des assemblées qui vont imaginer leur propre démocratie. L’amnistie, par exemple, n’a été obtenue qu’après plusieurs mobilisations dans la rue, avec des affrontements permanents avec les forces de l’ordre ayant provoqué de nombreux morts. La Coordination des Prisonniers En Lutte (COPEL) est née de la mobilisation spontanée et auto-organisée des prisonniers sociaux qui ont revendiqué l’amnistie pour nous aussi. Cette organisation, horizontale et assembléiste, nous a permis de prendre la parole, nous qui ne l’avions jamais. Nous avons réussi à menotter l’État pendant plus de deux ans en divulguant les injustices et l’inhumanité fondamentale de la machine sociale de punition. Voilà l’histoire racontée, à plusieurs voix, par quelques personnes qui l’ont vécue. Cette histoire peut inspirer une réflexion sur l’utilité d’une stratégie pour ceux qui luttent au présent contre les prisons. Ce projet de documentaire a été impulsé par quelques anciens prisonniers sociaux qui étaient de la COPEL, pour mettre au grand jour une vérité et pour donner la parole à tous ceux qui en ont été privés. C’est le récit d’une histoire collective qui regroupe les expériences personnelles de ceux qui ont vécu de l’intérieur ce qui reste encore gardé sous silence à l’extérieur.
Partie I: La destruction
Dans un monde où l’économie n’est plus au service de l’homme mais l’homme au service de l’économie, les objectifs de productivité et les méthodes de management poussent les salariés jusqu’au bout de leurs limites. Jamais maladies, accidents du travail, souffrances physiques et psychologiques n’ont atteint un tel niveau. Des histoires d’hommes et de femmes chez les psychologues ou les médecins du travail, à l’Inspection du Travail ou au conseil des prud’hommes qui nous révèlent combien il est urgent de repenser l’organisation du travail.
Partie II: L’aliénation
En France, 3 salariés sur 4 travaillent dans les services. S’il y a une crise du travail, c’est donc de là qu’il faut l’observer. Nous nous sommes installés dans une entreprise anodine, une entreprise comme il en existe aujourd’hui des dizaines de milliers dans le monde: Carglass. Mondialisée, standardisée, Carglass est une filiale du groupe anglais Belron présent dans plus de 30 pays du monde. Ici, deux credo : une productivité maximale et un client roi totalement satisfait. Deux notions qui, aujourd’hui, dans toutes les enterprises de services du monde, imposent la mise en place d’un management de la manipulation…
Partie III: La dépossession
Alors que la crise fait vaciller le capitalisme financier, La Dépossession raconte l’extraordinaire pouvoir des actionnaires sur le travail et les travailleurs. L’histoire nous transporte d’une usine Fenwick – un fabriquant industriel de matériel de manutention implanté dans le centre de la France – jusqu’aux arcanes de la finance new-yorkaise. Petite entreprise française née il y a 150 ans, Fenwick est rachetée en 2006 par l’un des financiers les plus redoutés des États-Unis, Henry Kravis. Un homme à la tête du fonds d’investissement KKR, dont les ventes annuelles dépassent celles de Coca-cola, Disney et Microsoft cumulées. Avec ce rachat, pour les salariés français de Fenwick, la donne va radicalement changer. Cette même histoire se déroule dans des dizaines de milliers d’entreprises à travers le monde…
[Cliquez sur « Playlist pour voir les parties II et II »]