Catégorie : Anarcho-syndicalisme

Défense du service public ou défense de l’État? | Journal L’Affranchi 1998

Privatisations, offensives contre le service public… Face à ces attaques, les mouvements sociaux sont aussi accompagnés de discours idéologiques visant à revaloriser la légitimité et les fonctions de l’État. Aux yeux de certains militants, les seules alternatives à l’heure actuelle seraient soit de « réhabiliter Keynes ». Traditionnellement, les anarchistes ont mené une critique de l’État, dans ses dimensions gouvernementales, répressives et hiérarchiques. Le fédéralisme libertaire sur le plan politique au même titre que l’autogestion, le collectivisme ou le communisme sur le plan économique doivent être repensés au vu des événements de ce siècle.

Congrès de l’AIT à Alcoy

L’Internationale anarcho-syndicaliste IWA-AIT a tenu son 28e congrès du 8 au 11 décembre 2022 à Alcoi (Alcoy, Espagne). L’AIT-IWA compte actuellement plus de vingt sections ou groupes amis. Ces dernières années, l’AIT a vu augmenter le nombre des organisations membres et sympathisantes en Asie et en Amérique latine. Malgré les actions permanentes visant à sa destruction, l’anarcho-syndicalisme est bien vivant et a encore beaucoup à donner. Ce qu’il faut, c’est que sa vitalité et son développement soient plus rapides et puissants que la répression, les tentatives de récupération, les leurres et autres provocations auxquels il est confronté aujourd’hui, comme il l’a été tout au long de son histoire.

«La question des luttes qui concernent le territoire» par Jean-Philippe Crabé (France, 2022)

Le système ne cantonne pas ses attaques au milieu de l’entreprise, tous les pans de la vie sont touchés. L’aménagement des territoires périphériques en fait partie et ce sont les plus précaires et les plus marginalisés qui sont les premiers touchés: qui va rester vivre à coté d’une autoroute, une entreprise polluante ou une déchèterie; pour qui les espaces naturels gratuits et non privatisés deviennent les seuls refuges? Promus par les puissances de l’argent et les autorités, les projets inutiles sont sources de révoltes légitimes car ils illustrent parfaitement la condition des pauvres décrite par Garcia Lorca : « ceux qui n’ont rien et à qui l’on refuse jusqu’à la tranquillité de ce rien ».