
Des militantEs de l’ASI devant la court de justice de Belgrade en solidarité avec les accusés de leur syndicats.
Traduction d’une récente déclaration de l’Association internationale des travailleuses et travailleurs : Nous n’avons pas à chercher bien loin pour trouver des exemples de comment la police et les appareils de l’État sont utilisés durant les moments de résistance à l’exploitation et à l’oppression. Autour du monde, nous voyons à chaque occasion comment les manifestations de travailleurs et travailleuses sont réprimées par la police et comment les mouvements des opprimé-e-s sont découragés par l’usage de la force. Le rôle de l’État dans la préservation et le maintien du pouvoir des élites est connu depuis bien longtemps.
Au cours des dernières années, nous avons eu à faire face à la répression de l’État à de multiples occasions, des réactions très souvent exagérées. L’État a tenté de faire de nos camarades des terroristes, par exemple dans le cas des camarades de l’Initiative Anarcho-syndicaliste (ASI) en Serbie il y a quelques années [https://libcom.org/news/serbia-state-offensive-against-libertarian-movement-04082011] ou dans le cas ridicule de l’arrestation d’un camarade de la CNT-AIT au tout début de l’année 2016, pour avoir pris part à une pièce de théâtre de marionnettes satirique et politique. En Pologne, les Postes, gérées par l’État, ont également tenté, sans succès, de faire accuser un camarade de l’Association des syndicalistes polonais (ZSP) pour avoir « appelé à une révolution sanglante », ce qui aurait pu résulter en des accusations sérieuses.
La police et l’État continuent leur répression et nous continuons à résister. Les camarades à travers le monde font face au harcèlement et à la violence que nous condamnons, sans égard à son niveau de sévérité. En Espagne, les mouvements sociaux libertaires sont attaqués et en Russie, la simple liberté de manifester est étroitement contrainte par l’État. En Serbie, l’ASI a récemment réalisé des actions directes pour soutenir l’organisation des locataires et pour prévenir les évictions et la police a surveillé les militants et militantes et a déposé des accusations contre eux et elles. En Australie, la police a réservé un traitement très brutal envers les réfugié-e-s sur l’île de Manus. Durant une récente manifestation à Melbourne en solidarité avec les réfugié-e-s, des crapules d’extrême-droite ont attaqué les manifestants et manifestantes et la police, plutôt que de les arrêter, a matraqué un camarade de la Anarcho-syndicalist Federation (ASF). Lorsque ces images sanglantes ont choqué le public, dans certains médias la police a prétendu qu’elle avait « pacifié » l’un des agresseurs d’extrême-droite, alors que dans les faits elle est demeurée paresseusement sur le côté durant les agressions sur la manifestation pacifique.
L’État continue également de permettre la répression des travailleurs et travailleuses qui passent à l’action contre leur patron. Une telle situation est arrivée à un travailleur affilié à la ZSP (en Pologne), qui a dénoncé son employeur, une grande chaîne de supermarché, pour ses nombreuses formes d’abus envers les employé-e-s. Le supermarché a fait accuser au criminel un camarade et a tenté de lancer des poursuites criminelles contre plusieurs autres employé-e-s et des membres de la ZSP. Dans les cas où cela n’a pas fonctionné, il a fait un usage constant de la police comme instrument de harcèlement.
L’Association internationale des travailleuses et travailleurs, qui a été fondée dans le combat contre le capitalisme et l’État, condamne tous ces cas de répression, de même que les tendances générales à la répression des formes de résistance. Nous appelons les camarades à travers le monde à résister, peu importe où et quand la police et l’État commettent des agressions, et à se tenir aux aguets. Une blessure à unE camarade, est une blessure pour touTEs!
Secrétariat de l’Association internationale des travailleuses et travailleurs
2 décembre 2017
Traduction du Blogue du Collectif Emma Goldman
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